ange


 

Il y a des objets qui nous suivent, comme ce bénitier qui a toujours été dans toutes mes chambres depuis ma naissance, un vieil héritage, quelque chose de rassurant qui relie à une histoire familiale, peut importe l’objet en lui-même, il me serait impossible de m’en défaire. N’en déplaise aux minimalistes, jamais je ne pourrais faire comme eux et me défaire de toutes attaches et je ne le voudrais. Oui, oui, je suis un sentimental.

podcast


 

Écouter des podcasts d’actualité, c’est entendre en permanence parler des revirements de Donald Trump, qui seraient si drôles dans une série Netflix mais sont tellement angoissants dans notre réalité. Reste une ironie grinçante qui donne envie de ricaner lorsqu’on entend les tentatives d’analyses au jour le jour, le décorticage des derniers mots en sachant qu’ils seront balayés demain lors d’un autre mouvement d’humeur, faisant de notre monde quelque chose d’infiniment incertain.

liège


 

C’est la ville où je suis né, où j’ai grandi, où je possède toujours un appartement et c’est la ville dans laquelle je ne me sens pas plus chez moi qu’à Bruxelles lorsque j’y retourne. Je ne sais pas ce que c’est que me sentir chez moi. Et c’est peut-être tant mieux, peut-être que malgré l’insécurité, l’angoisse que cela provoque parfois, c’est une bonne chose parce que ça m’évite de m’enfermer dans quelque chose d’étroit, de me replier sur moi (et de voter à droite.)

le premier tram...


 

Il n’y a jamais grand monde (vous pensez bien que j’aime ça), juste des gens épuisés qui voudraient dormir encore une peu. C’est quand même une violence qu’on nous fait…

étrangement

 



Étrangement, parce que la lumière est atroce et qu’on y voit tout mes défauts, j’aime bien ces photos. Même si j’aime mieux me voir bien, je n’ai jamais pensé que c’était la personne photographiée qui faisait l’image.

motivation...

 


Cela doit être l’un des effets délétères du mois de septembre mais je n’ai de motivation pour rien. J’aspire à procrastiner devant une série, que je loupe à moitié en m’endormant devant, mais surtout pas à bouger de chez moi en moins que tout à travailler et voir des gens. C’est peut-être à cause de froid et de la pluie qui ne donnent pas envie de mettre le nez dehors ou à cause d’un climat international qui n’est même plus morose mais tragique

officiellement



Nous sommes entré dans la saison que je déteste, celle qui installe le froid et l’humidité, qui m’évoque plus la mort que les vieux cimetières, probablement parce qu’elle correspond à ces moments de l’agonie, longue et douloureuse, plus qu’au deuil. Les américains qui utilisent un seul mot pour exprimer la chute et l’automne voient juste. Pour une fois.

mante


 

Avais-je vraiment besoin d’une tasse mante religieuse ? Probablement, oui, pour me rappeler dès potron-minet qu’il faudrait couper la tête des masculinistes et des autoproclamés mâles alpha…

ombre chinoise


 

Le contre-jour, ça fonctionne assez mal pour montrer les choses, mais ça découpe joliment, c’est facile de montrer tout ce qu’on veut cacher comme dirait Isabelle et c’est bien de cacher des choses parfois… 

gothique

 

Il est probable que je sois la personne la moins gothique de l’univers : j’ai tendance à me moquer en compagnie de Jane Austen, parce que dans le fond, je suis très classique (mais pas toujours raisonnable.) Ce qui ne m’empêche pas de me précipiter sur un parfum qui sent la vieille église et d’adorer les histoires de vampires. (Mais en Pléiade parce que je suis snob.) Et de faire des photos en noir et blanc très sombres…  

siestes


 

Quoi de plus délicieusement voluptueux que ces réveils de trop longues siestes qui laissent le corps totalement détendu, presque brisé, enfin en paix, comme incapable de la moindre agitation, de la plus infime tension? 


Mais c’est peut-être là ce que connaissent tous les matins les gens qui passent de bonnes nuits?