(im)pudeurs

 


Les vestiaires de salle de sport donnent lieu à des scènes un peu cocasse. Il faut voir certains gaillards avoir soudain des émois de pensionnaires XIXème siècle tout juste échappées du couvent ou les avaient enfermés leurs parents au moment de se déshabiller. Ce sont des contorsions infinies pour se préserver derrière le drap, la mine penaude, et cela va parfois jusqu’à la douche prise en slip. C’est absolument ridicule, et assez mignon si on aime le genre vierge effarouchée, je suppose.

Moi, j’ai zéro pudeur. Enfin, je veux dire que me mettre nu me semble la chose la plus naturelle du monde, la plus évidente, lorsqu’il est question de se laver et de changer de vêtements. Nous sommes tous fait pareils, même si beaucoup sont plus gâtés que moi à bien des égards, mais ne refaisons pas le couplet des complexes, je suis certain que vous le connaissez aussi bien que moi.

NB : Je dis souvent en riant que je fais du sport avec pour but de devenir une bombasse et d’ouvrir un compte onlyfans, mais en vrai, non.  (Je ne juge pas du tout les créateurs ou consommateurs de contenu de la plateforme, mais sans moi, merci.) Je ne pourrais pas faire de la pornographie pour un milliard de raisons à la fois psychologiques et philosophiques, mais être à poil, si je trouve que l’image est jolie, ou si je me trouve pas mal dessus, ça ne me pose aucun problème. (Je ne suis pas en train de dire que cette photo qui illustre est une œuvre d’art non plus.) 


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vaisselle

 

J’ai une vraie passion pour la jolie vaisselle, surtout quand elle est bleue et blanche. En ce moment, je fais une véritable fixation sur Royal Copenhagen. Mon amour du Danemark où je rêve de retourner n’y est peut-être pas totalement étranger. Mais le côté très classique, mais pas aussi guindé que celui des grands services de table français, tout de suite plus imposants, est la principale raison.  J’aime la grandeur, mais je sens bien que ce n’est pas tout-à-fait fait pour moi.

Je pourrais à la limite dire que je me fiche de ce que je mange si c’est dans de la jolie vaisselle, mais ce ne serait pas très honnête puisque j’achète surtout de la vaisselle pour le thé et que je suis très difficile lorsqu’il est question de thé. Les gens qui ont vu ma tête après avoir tenté de me présenter un sachet Lipton dans un mug savent.


blog

 

Quand on a un blog, on ne se sent pas légitime pour poster. On se dit qu’on doit essayer d’être sérieux, d’avoir quelque chose à dire, peut-être pas de très profondément philosophique, mais au moins un peu utile et pratique. Sur les réseaux, les gens ont beaucoup moins de souci. Ils se montrent, plus ou moins mis en scène, plus ou moins filtré et ça leur suffit bien comme ça. Et les gens adorent ça. Les comptes à selfies ont un succès fou. Dans le même temps, les blogs continuent de chuter et dégringoler parce que lire n’intéresse pas grand monde, ça prend beaucoup trop de temps.




Je n’en ai pas d’aigreur ou de rancœur, mais une petite frustration.  Clairement, ici, je voulais faire un blog photo avec très peu de texte, comme on ferait des stories sur les réseaux mais je ne peux m’empêcher de. Je suis un verbeux. Est-ce que j’éprouve une pointe d’envie ? Oui. Pas par rapport au succès, plutôt parce que je ne me fais pas plaisir et n’ose dans le fond pas être facile. (Sans même parler d’être racoleur.) 


Et le pire, c’est que dans le fond, mon attitude ne génère pas nécessairement beaucoup d’échanges. Donc sachez que quand nous dialoguons sur les différentes plateformes, oui, ça me fait plaisir et c’est intéressant.


performance

 


Parfois, je vais à la salle et je suis… déçu ? mécontent ? pas ravi du moins de ce que j’ai fait, parce que j’aurais pu faire plus, mieux, plus dur. Être plus performant. Et puis je me souviens que je dois être content de moi parce que j’y suis allé, même sans envie, que j’ai fait quelque chose, même si c’est le minimum et que ce n’est pas mieux que rien, c’est bien et puis c’est tout.


Et je parle de la salle, mais c’est valable pour tout. Pourquoi se mettre autant la pression, se laisser faire par une société qui nous demande l’impossible (et ne nous propose bien souvent rien qui nous intéresse en échange, d’ailleurs) alors qu’on a déjà fait les choses bien, parfois de son mieux. En vrai, on se porterait tous beaucoup mieux sans réseaux sociaux, sans séries en streaming et sans magazines de mode, au fond d’un béguinage avec notre thé, notre plaid, des chats et des livres…


barbe blanche

 

Jadis, il y a eu des essais non convainquant de barbe. C’est maintenant qu’elle est blanche que je l’apprécie et que j’ai envie de pousser un peu plus l’expérience. Notez que ce fut pareil pour les cheveux : j’ai cessé de les teindre lorsque j’ai eu mes premiers cheveux blancs. Hélas, c’est beaucoup moins satisfaisant que la barbe.  Ça reste du gris, poivre et sel, assez insatisfaisant, ce qui explique la tonte…


Notez que je ne suis pas le seul à bien aimé, ma cote de popularité est sérieusement en hausse depuis que j’ai laissé pousser. Ce qui m’étonne un peu, même si je trouve que ça me va bien, je n’aurais pas cru que la couleur plairait dans la mesure ou c’est quand même le coup de vieux assuré. Il faut croire que les vieilleries ont aussi leurs charmes. Et c’est plutôt une bonne nouvelle, non ?


PAL

 

Ma PAL n'arrête pas de grandir. En mode un peu groupie. Le truc, c'est que j'aime bien les gens intelligents. (À défaut de l'être vraiment moi-même et, non, ce n'est pas de la fausse modestie, juste un regret.)

longchamp

 


En principe, je n'aime pas les logos, je trouve ça vilain et vulgaire. Et puis j'ai craqué pour un sac longchamp qui affichait la marque en grand. Oui, je suis un peu gêné de sortir avec dans la rue...

selfie

 


Avec l’âge, j’apprends… à m’accepter. M’aimer serait vraiment un terme trop fort. Ce serait bien, mais je n’en suis pas là. Je suis toujours choqué de voir les comptes à selfies où les gens sont en mode « je me kiffe tellement » et un peu envieux. Après, oui, ce blog sera probablement un blog à selfie parce que je ne suis pas à une contradiction près…

 

Avec l’âge parce que, à force, on s’habitue et parce qu’on apprend à voir ce qui va encore bien, parce qu’on est plus détaché aussi, qu’on se fiche de plus de choses, qu’on assume un peu plus.


noir & blanc

 

De plus en plus, j’ai du mal avec les couleurs. Je l’ai vraiment réalisé, mis le doigts sur mon malaise, en regardant un journal télévisé où se télescopaient plusieurs images, toutes extrêmement saturées. Je ne sais pas quel est la société qui faisait l’habillage du truc, mais les images d’actualité affichées, le décor du plateau et les intervenants trop éclairés faisaient un tout passablement agressif. Comme je vis en ville, j’affronte aussi quotidiennement des enseignes, des panneaux d’affichage, l’éclat métallique des voitures, le sens aléatoire de la mode de certains passants…


Tout cela est bien épuisant, ne trouvez-vous pas ? C’est en partie pour cela que j’opte pour le noir et blanc ici. Même si cette opposition tranchée peut être assez dure. (L’image qui illustre, même en noir et blanc, n’a rien de reposant.) Peut-être devrais-je apprendre à travailler les dégradés de gris. Peut-être en hiver quand la lumière est moins dure ? Peut-être que les brumes de novembre se prêteront mieux à des images plus douces ?


à la gym

 


Jour des jambes. (Et des fesses, mais je les montrerai une autre fois, si vous voulez bien.) C’est ce que je préfère travailler en fait. Même si je suis limité parce que je suis fragile du dos. Signe de l’âge, j’avais facilement des résultats, mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, c’est… Plus compliqué.

nouveau départ

 


Un blog en noir et blanc. Pas un blog bis. Un blog plus personnel, plus intime. Avec zéro influence et rien à vendre. Juste parce que je n’ai pas/plus envie de partager sur les réseaux sociaux, d’être pris dans un algorithme, des comparaisons, une course/compétition, des règles de bonne conduite et une censure idiote qui n’autorise pas la vue d’un sexe mais laisse le racisme et le sexisme s’exprimer.